De la famille des labres, plus connu sous le nom de son ordre les perches ; le poisson napoléon (Cheilinus undulatus) peut atteindre une longueur de 2,3 m et un poids de 200 kg. Ce géant des mers est un habitant fréquent des récifs coralliens.
Il vit dans les océans Indiens et Pacifique et bien sur en mer rouge. Il est observé le plus souvent dans les récifs coralliens et les tombants. Les adultes vivent principalement dans des cavernes et autres anfractuosités et se montrent assez territoriaux. Compte tenu de leur taille il est recommandé d’adopter une approche prudente. Les jeunes vivent plutôt dans les parties supérieures des coraux.
Le poisson Napoléon vit très longtemps, au moins 30 ans. Il atteint sa maturité sexuelle vers l'âge de 5 ou 7 ans. On ne connaît que peu de chose sur la biologie de cette espèce. Les femelles sont capables de changer de sexe, mais on ignore comment. Grâce à leur forte dentition, ils sont capables de consommer des mollusques, des échinodermes (étoiles de mer, oursins…) et des crustacées, mais surtout pas d’œufs durs
Malgré leur large répartition, les populations du Napoléon semblent en déclin. Compte tenu de la lenteur de leur développement, l'espèce est probablement très sensible à l'effort de pêche. Il y a une forte demande pour ses mâchoires qui peuvent se vendre jusqu'à 40 000 €. Leur chair est également très prisée en Asie du Sud-Est. Depuis 2004, après plusieurs années de mobilisation, l'espèce est inscrite sur les listes de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction, ce qui permettra un meilleur contrôle de son commerce. L'espèce était déjà protégée localement, notamment en Australie, aux Philippines, aux Maldives, à Palau.
Néanmoins, la demande est si forte, en particulier depuis Hong-Kong (mais aussi ailleurs en Chine, ainsi qu'en Malaisie ou à Singapour) et les prix si alléchants - jusqu'à 100 dollars le kilo - que certains n'hésitent pas à se dispenser du fameux permis.
Le marché noir n'est pas prêt de s'éteindre. Exemple en Indonésie qui a fixé pour ses eaux - et seulement dans certaines zones - un quota annuel de 8000 prises destinées à l'exportation.
C'est la troisième fois cette année que les autorités saisissent des individus vivants. Ainsi, 36 napoléons viennent d'être récupérés in extremis à l'aéroport de Manado d'où ils devaient s'envoler pour Hong-Kong...
Il faut renforcer la législation ainsi que la coopération entre les pays concernés. C'est la seule solution ! Sinon, un jour prochain, l'industrie de la pêche centrée sur le beau Napoléon, pourrait bien entraîner sa pure et simple disparition et priver ses amoureux de l'un de leurs plus fidèles compagnons de plongée...
Sources : Sources: fishbase.org 12/2006 - Wikipedia .org 12/2006
Top-> |